S’il était une chose dans la vie dont on est supposé se souvenir, c’est sans aucun doute les dates qui ont marqué cette vie. Bien évidemment parmi celles qui ont jalonné la mienne il y en a quelques unes qui sont liées à ma vie québécoise, passée ou à venir !
1971 mes « premiers pas » sur cette « douce » terre, en France, cher pays de mon enfance.
1991 mes premiers pas sur le sol québécois… et pourtant l’affaire était loin d’être gagnée. Une arrivée à Montréal par les rails, depuis New York, Amtrak avait mis bien longtemps à nous acheminer entre les deux villes. Je me souviens… tiens voilà une expression qui ne m’est pas inconnue… je me souviens donc de ces pauses cigarettes que le train nous offrait en plein milieu de nulle part, entre New York et Montréal. Une pause presque règlementaire.
Mais à cette époque Montréal m’était étrangère, et je n’y ai fait qu’une brève halte pour un « road trip » direction les baleines. Non pas celles de Tadoussac, mais celles de Percé. Probablement le site où il faut être pour admirer la danse des mammifères que l’on aime à approcher du plus près possible pour ressentir ces terribles frissons, et cette élémentaire pensée que nous, humains, ne sommes rien par rapport à la nature.
Et un retour à New York, via Québec, Montréal (encore !) avant d’atterrir sur mes terres natales.
En ce temps là, je n’imaginais pas à quel point le Québec allait me travailler, allait travailler mon esprit que je croyais si calme…
Les années ont pourtant passé, une vie familiale, pas toujours très stable, une vie professionnelle, faite de hauts et de bas, comme tout le monde, et les premières questions, les premières interrogations.
Un travail de longue haleine pendant près de cinq années à lire, apprendre, observer le Québec.
Cinq années aussi à prendre des contacts et se faire un réseau… le fameux réseautage. Et Trudeau me voit débarquer sur son plancher, en 2006, avec un visa temporaire en poche, et un travail. Oui, un travail avant d’arriver. Une rare opportunité, une belle aventure à vivre. Une aventure avec à mes côtés immigrer.com où je verse mes mots, au fil de mes pensées, sans optimisme ni utopie, mais en observant « l’autour de moi », ce que j’ai vécu, ce que je vis, ce que je vois.
Mais les choses ne se déroulent pas toujours comme on l’entend, et la France m’a rappelé à elle. Sans amertume ni regret, en janvier 2008, le retour s’est fait. Ce dont je ne me doutais pas forcément à cette date, c’est que ce ne serait qu’un retour provisoire, quand bien même le provisoire ne durerait que 3, 4 ou 5 ans.
Alors aujourd’hui je reprends mon bâton de pèlerin, et je reconstruis cette future immigration, et désormais « Je m’intéresse à l’avenir parce que c’est là que je vais passer le reste de ma vie. ».
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