Nouvelle ministre canadienne de l’immigration : à quels changements s’attendre

Le 14 mars 2025, Rachel Bendayan a été nommée ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada, succédant à Marc Miller. Cette nomination par le premier ministre Mark Carney intervient dans un contexte où les enjeux migratoires sont au cœur des priorités nationales, notamment en lien avec la pénurie de main-d’œuvre et la crise du logement.

Qui est Rachel Bendayan ?

Née le 10 mai 1980 à Montréal, dans une famille juive marocaine, Rachel Bendayan a grandi au Québec. Diplômée en droit et en développement international de l’Université McGill, elle s’est spécialisée en litige commercial et arbitrage international. Avant de se lancer en politique, elle a exercé le droit chez Norton Rose Fulbright et enseigné à la faculté de droit de l’Université de Montréal.

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Elle a commencé sa carrière politique en 2015, se présentant dans la circonscription d’Outremont. Après avoir travaillé comme chef de cabinet de la ministre de la Petite Entreprise, elle a remporté l’élection partielle d’Outremont en 2019 et a été réélue depuis. Avant d’être nommée ministre de l’Immigration, elle était ministre des Langues officielles et ministre associée de la Sécurité publique.

Quelles priorités pour l’immigration ?

Rachel Bendayan hérite d’un ministère dans un moment délicat. Les réformes initiées sous Marc Miller, notamment la limitation des permis d’études et le resserrement des permis de travail post-diplôme, ont déjà changé le paysage migratoire canadien.

La ligne générale du gouvernement Carney — à savoir prioriser les résidents temporaires déjà présents au Canada pour l’obtention de la résidence permanente (RP) — devrait rester inchangée. La ministre Bendayan, forte de son expertise juridique et de son approche structurée, est attendue sur plusieurs dossiers :

• Renforcement des voies d’accès à la résidence permanente pour les travailleurs temporaires et les étudiants internationaux.
• Accent sur l’immigration francophone, avec des programmes destinés à soutenir les communautés francophones en situation minoritaire (notamment via un investissement récent de 9,3 millions de dollars dans 12 projets).
• Réglementation plus stricte concernant les étudiants internationaux et les établissements postsecondaires, dans un souci de qualité et d’intégration sur le marché du travail.
• Maintien d’une immigration économique ciblée, équilibrant croissance démographique et capacité d’accueil.

À quoi s’attendre sous Rachel Bendayan ?

L’approche de Bendayan devrait être une continuité structurée de celle de Marc Miller, sans bouleversements majeurs avant les élections fédérales. Toutefois, plusieurs ajustements sont prévisibles :

• Affinement des politiques de permis de travail pour mieux soutenir les besoins économiques internes.
• Consolidation des initiatives francophones, particulièrement dans les provinces hors Québec.
• Suivi étroit des étudiants internationaux, avec une possible augmentation des exigences pour l’obtention et le maintien des permis d’études.
• Transition facilitée vers la résidence permanente pour les personnes déjà établies au Canada, en particulier dans les secteurs touchés par les pénuries de main-d’œuvre.

Quels changements attendre sous sa direction ?
Aucun bouleversement immédiat n’est prévu. Cependant, on s’attend à une continuité de l’approche structurée de Marc Miller, avec un accent renforcé sur l’immigration francophone et la facilitation des parcours vers la résidence permanente pour ceux déjà présents au Canada.